Il est courant d’évoquer le deuil lorsqu’une personne meurt. Mais qu’en est-il de la mort d’un projet, de la fin d’un contrat, d’une relation, de la perte d’illusions, ou de tout ce qui touche à un changement dû à la perte de quelque chose qui nous semblait essentiel ?
Il s’agit aussi de deuil et il importe de travailler sur cela, de «tourner la page», afin de continuer à avancer.
Dans un premier temps, c’est l’impact, le choc. L’annonce de la perte nous laisse dans un état d’hébétude, dans une absence de réaction. Nous ne parvenons pas à croire que cette perte nous concerne et nous nous protégeons de la violence de son annonce (« Vous êtes viré ». « C’est fini ». Ou encore « Je te quitte », par exemple).
Cette phase de choc est assez courte et laisse place à une deuxième phase qui est la phase de déni. L’information est connue mais, malgré cela, nous refusons l’évidence et cherchons des solutions pour résoudre ce qui a amené le perte. Cette importante période est nécessaire pour « digérer ».
Mais une fois que survient l’intégration, cela fait place nette pour une phase saine de colère. La confrontation avec les faits va engendrer une attitude de révolte, tournée vers soi et vers les autres. L’impossibilité de revenir à la situation première peut engendrer un besoin de vengeance et entraîner des comportements, des paroles de rage qui libèrent.
C’est alors que survient une profonde tristesse, une forme de désespérance. On se demande ce qu’on va devenir, tout semble difficile. La lutte s’effrite et laisse place à la résignation. Nous avons alors le sentiment d’avoir tout essayé (marchandage, colère, tristesse, et rien n’y a fait). Nous n’avons plus d’autre choix qu’entrer dans la phase d’acceptation.
Il est essentiel d’avoir dépassé la phase de colère avant de rentrer dans l’acceptation. Les émotions, dans cette phase nous permettent de voir ce qui s’est passé comme une expérience dans l’histoire de notre vie, avec ses avantages et ses inconvénients.
Pour terminer vient la phase de la reconstruction car l’acceptation seule ne suffit pas. Il faut nous reconstruire progressivement.
Se reconstruire amène à mieux se connaître, à découvrir ses ressources personnelles et à prendre conscience de son existence.
Cette démarche développe la confiance en nous-même. Le sentiment de vulnérabilité fait place à une nouvelle énergie, positive. Une redécouverte de notre potentiel de vie.